mardi 11 décembre 2012

Ahh mais oui, heuu en fait non.

Ils sont tous les deux accoudés à la digue, les embruns se mêlant à leur masse capillaire, comme dans un mauvais film romantique français.
Pendant qu’il s’amuse de se délester  de son écume salivaire pour la confondre à celle de la mer, elle, observe les mouettes. 

« J’ai toujours su qu’elles sont des aigles déguisées »

Il se stop net, tourne son regard vers elle, ne sachant pas de quoi elle parle, peut-être même en ayant mal entendu (elle parlait si bas). Il lui fait une grimace, s’est sa manière à lui de répondre quand elle dit des absurdités. Cela lui arrive, parfois elle est étrange, comme si le cerveau se mettait en « stand by », et qu’elle ne crachait, par des mots, que du sentiment, des ressentis purs.
Ils restèrent là durant encore quelques passages de badauds, chacun avec l’esprit planté dans la démesure environnante de la nature.

jeudi 7 juin 2012

Elle fabule sans arrêt, ohh triste sire...


Elle ferme les yeux, prétextant méditer.


Ils ne pressentent pas ce qui les attend. Une fausse impression d’immersion, elle est adepte du voilage par son impertinence. Les molécules odorantes, lointainement éloignées d'une quelconque fragrance, pénètrent ses fosses nasales. Elle sait ce qui risque d'articuler l'instant suivant. Elle le sait et profite un dernier instant du calme environnant avant de balancer le plus gros des tralala. 

Elle ouvre les yeux, le silence s'abat.

mardi 18 octobre 2011

Hier j'ai tué !!





























Mes yeux se sont fixé dans le vide, et c’est un tout qui s’est mis alors, à flotter. Nous devenons fantôme quand tu n’es pas là. L’atmosphère est si lourde. Un équilibre parfait, figé dans le temps. J’expire l’air de mes alvéoles doucement, entre mes dents pour être sure de ne pas altérer cette constellation environnante. C’est bon, elles sont vides… Rien ne bouge, le silence bat son plein.

mercredi 16 février 2011

L'eau, elle broyait cette doublure lunaire à la manière d'un animal d'où la seule défense serait l'attaque.


En plongeant mes yeux dans cet espace impalpable et sans possibilité d'y mettre toute forme de mesure, j'ai vue s'ériger une montagne d'eau.
Comme si toute cette flotte profitait de mes yeux non binoclés et de la nuit déjà bien installée pour déstructurer toute perspective.
La vérité perceptible d'un coup réduit à néant.
J’ai pu remercier la lune, elle seule m'a permis de ne pas hurler à la mer de reprendre sa place. Elle avait la forte présence d'aplanir par son seule reflet le mur de liquide.

dimanche 16 janvier 2011

Cet étrange voyage...

Parfois je m'allonge sur l'herbe à la recherche d'une clope angélique jetée à travers le ciel. Au bout d'un certain temps, le monde se renverse lentement et je plonge doucement dans le velours bleu nuit, comme si les anges m'invitaient à partager une tige de nicotine.