mardi 11 décembre 2012

Ahh mais oui, heuu en fait non.

Ils sont tous les deux accoudés à la digue, les embruns se mêlant à leur masse capillaire, comme dans un mauvais film romantique français.
Pendant qu’il s’amuse de se délester  de son écume salivaire pour la confondre à celle de la mer, elle, observe les mouettes. 

« J’ai toujours su qu’elles sont des aigles déguisées »

Il se stop net, tourne son regard vers elle, ne sachant pas de quoi elle parle, peut-être même en ayant mal entendu (elle parlait si bas). Il lui fait une grimace, s’est sa manière à lui de répondre quand elle dit des absurdités. Cela lui arrive, parfois elle est étrange, comme si le cerveau se mettait en « stand by », et qu’elle ne crachait, par des mots, que du sentiment, des ressentis purs.
Ils restèrent là durant encore quelques passages de badauds, chacun avec l’esprit planté dans la démesure environnante de la nature.